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Do you know the SDGs?

In french, we talk about « développement durable ». Infortunatly in my native tongue, I find the term a little limited, the temporality induced in this denomination is not quite right to me. Indeed it’s about to plan « in the time », but not only. In english or spanish for instance, we say « sustainable » or « sostenibilidad » reflects more the broader implications of sustainability. All is not meant to last forever, all the oposite, we must laook at each action, object, building,… not only with the idea that it can pass the course of time, we have to think beyond, and also before, consider everything is a part of a whole (earth, person, community, town, country, continent, Earth).

Il y a beaucoup d’injonctions à contribuer au développement durable. Au fond on comprend que c’est pour « mieux » faire, mais si faire est bien, comprendre c’est mieux.
Du moins je le pense, mieux comprendre nous permet de faire le tri dans la foule d’informations que nous recevons, de la part des médias, de nos gouvernements ou des marques. Il est certain que vous aurez l’occasion d’en entendre de plus en plus parler à l’avenir, autant commercer à se familiariser avec eux.

Dans cet objectif, il me semblait important d’introduire un peu d’histoire du développement durable et de présenter cette charte sur laquelle s’appuie aujourd’hui de nombreux entrepreneurs, industriels, designers, politiques,… Bref ceux qui pensent pour nous.
Mais mieux vaut toujours penser aussi par soi-même.

© Markus Spiske – Unsplash.com

Le développement durable, c’est quoi ?

Si on cherche une définition littérale, on peut résumer cette notion ainsi : le fait de pouvoir vivre le plus longtemps possible dans un environnement en lui causant le moins de dommage possible, voire en lui étant bénéfique.
Cette notion n’a pas d’utilité seulement d’un point de vue environnemental. Elle s’applique aussi aux enjeux sociaux et économiques de la société. Si l’on devait visualiser le développement durable, on pourrait le faire en imaginant un cercle vertueux, ou chaque action est anticipée afin de créer un effet positif sur la suivante, etc.

D’où vient cette notion ?

Et bien, en y pensant, c’est une pratique, du moins du point de vue de l’environnement, que l’Homme a appliquée intuitivement depuis (presque) toujours : rendre à la terre ce qu’il lui prenait afin qu’elle puisse se ressourcer et produire de nouveau (fondement des concepts d’Economie Circulaire, ou du Cradle2Cradle entre autre).
Malheureusement, à un moment de notre Histoire cette notion s’est un peu perdue.
Quand ?
Peu à peu, mais avec une accélération effrayante depuis ce qu’on appelle l’ère industrielle. Pour reprendre l’image (1) employée par l’architecte Buckminster Fuller : «  Le vaisseau spatial terre fut si brillamment conçu et aménagé qu’à notre connaissance les humains ont pu y vivre pendant deux millions d’années sans se douter qu’ils étaient à bord d’un vaisseau. » (2)
En somme, aveuglés par le champ des possibles de confort et de « progrès » que notre degré de connaissance nous offrait, nous avons tout simplement oublié que nous vivions… sur une planète. Une belle grande et riche planète, mais dont les ressources ne sont pas infinies.

Passons quelques dizaines d’années de course en avant et de gaspillage de notre capital de ressources.

  1. Les Nations Unies sollicitent Gro Harlem Brundtland, alors Première Ministre de la Norvège, afin de diriger une commission de réflexion sur l’environnement. Elle publie alors son rapport « Our Common Future » qui pose les bases de la notion de développement durable et ses moyens de mise en place.
    S’en suivront nombre de réunions et sommets internationaux.
  2. Lors de la la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les Objectifs de développement durable (ODD en français ou Sustainable development goals, SDG en anglais) sont adoptés. Selon les termes mêmes employés par l’UNESCO : « Ces objectifs forment un programme de développement durable, universel et ambitieux, un programme « du peuple, par le peuple et pour le peuple » ».

Les Objectifs de développement durable

Ils sont au nombre de 17, et les voici dans le détail :

Ce dont il est important d’être conscient en tant qu’habitant du vaisseau « Terre » aujourd’hui, c’est que sur ces objectifs constituent les piliers de réflexion de beaucoup d’entreprises et de législateurs (oublions les lobbies encore trop intéressés par un profit acquis sans se poser trop de questions et il y en a encore beaucoup). En soi c’est une bonne nouvelle, et il est important d’actionner cette roue vertueuse, d’ailleurs représentées dans l’identité de la charte.
A présent je pense que vous pourrez ou saurez avoir une meilleure compréhension et lecture de certaines décisions prises par tel organisme ou telle entreprise, comment ces engagements se traduisent dans leur stratégie de communication ou de développement. Il s’agit parfois d’une démarche profonde et légitime, parfois il s’agira (mal)heureusement de booster les ventes ou d’obtenir un sentiment d’adhésion face à une démarche quelle qu’elle soit.

Trois premiers pas simples pour rentrer dans une démarche de développement durable : les 3 « R »
Réduire / Réutiliser / Recycler
Sans entrer dans des détails que j’aborderai sûrement ultérieurement, je vous invite à penser à ces trois notions.
Comment réduire, réutiliser et recycler dans votre quotidien.
Chacune de ces actions en soi n’est pas suffisante, et chacune présente des inconvénients ou défauts (que j’aurai aussi sans doute l’occasion d’évoquer dans d’autres articles). Certaines personnes sont capables d’adopter de façon très radicale ces principes, on pense bien sûr à tous les adeptes purs et durs du « Zéro déchet ». Je ne vais certainement pas prêcher des habitudes que je n’applique moi-même pas ou de façon imparfaite.
Chaque prise de conscience se fait à un rythme lié à chacun en fonction de son vécu. Mais déjà, voilà, je vous propose de vous souvenir et d’y penser : réduire, réutiliser, recycler.

Soyez éclairés, faites vos choix

Vous n’êtes ni un entrepreneur, ni un « décideur » ? Et pourtant si, chacun l’est dans chaque petite action que vous faites.
Encore une fois, cette charte a été conçue pour tous, alors appropriez-vous la !
Essayez de vous demander dans quel aspect de votre vie quotidienne certains de ces engagements pourraient s’appliquer.
Un exemple : dans le cadre du Master en Retail que je suis actuellement, Amaia, notre intervenante, architecte et impliquée auprès des Nations Unies dans la réflexion sur le développement durable urbain, nous a demandé de réfléchir de quelle façon les ODD pouvaient s’appliquer au design de pointe vente. Si il n’y a pas de réponse exacte, imaginez que beaucoup des points de la charte peuvent influer sur la façon de designer dans ce domaine.

Elle peut influer sur chacun de nous en tant que citoyen et consommateur. Choisissez un objectifs, ou tous si vous pouvez. Dans tous les cas soyez un membre de l’équipage actif du vaisseau « Terre » pour qu’il nous conduise plus loin, et mieux.

(1) Merci aux auteurs de « Matière Grise », Julien Choppin et Nicola Delon architectes et fondateurs du studio Encore Heureux.

(2) R. Buckminster Fuller, « Manuel d’instruction pour le vaisseau spatial « Terre » », Zurich, Lars Müller Publishers, 2010.

En savoir plus: https://sdgs.un.org/goals

Eat your spinach

French Art Director and Illustrator based in Barcelona.

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